CHRISTIANISME, LITTÉRATURE ET ATHÉISME

LE ‘TRIALOGUE’ DE GIDE

Abstract

The title of this article, christianism, literature and atheism : the Gide’s trialogue, focuses on the influence of these three ideas or notions on the life of André Gide and the harnessing he made of them to be able to build the literary monument called ‘gidism’. The ‘trialogue’ showcases Gide’s ability to communicate at the same time with these three notions without giving in completely to
any of them. Therefore, the article aims not only to examine the relationship between christianism, literature and atheism in the works of Gide but also to trace the evolution of Gide’s thinking which seems to be fluctuating between christianism and atheism as his literay works portray. What can be inferred on the outlook from Gide’s reasonings on religion is that he does not have a full grasp of the notion of christianism : for him God only represents the garantor of moral issues. His life as a writer having imbued him with humanistic tendencies, Gide realizes that christianism and grecolatin humanism are on two parallel lines. Consequently, the idea that christianism is a doctrine of man’s salvation seems unthinkable to him. Gide characters rather choose to focus on self liberation from religious influence. This pattern seems to lead to Gide’s slow but sure move towards atheism and the rejection of God in his old age.

Résumé
Nous adoptons ce titre, christianisme, littérature et athéisme : le ‘trialogue’ de Gide, pour montrer les influences de ces trois idées notionnelles sur la vie d’André Gide et le foisonnement qu’il a pu en faire pour bâtir ce monument littéraire appelé ‘le gidisme’. Le ‘trialogue’ montre la capacité qu’a André Gide de tirer ‘quelque chose’ de ces trois notions en même temps sans se laisser étouffer par aucune. Donc, la communication vise non seulement à examiner les rapports entre le christianisme, la littérature et l’athéisme dans l’œuvre de Gide, mais également à dépister l’évolution de la pensée de Gide qui semble aller du christianisme à l’athéisme par le biais de la littérature. Ce que nous pouvons constater d’emblée de sa pensée religieuse, c’est que Gide n’est pas un penseur au sens strict du terme : il voit Dieu uniquement comme le garant des catégories morales. Sa vie de l’homme des lettres lui ayant imbu des idées de l’humanisme païen, Gide constate que le christianisme et l’humanisme gréco-latines paraissent dramatiquement incompatibles. Par conséquent, l’idée que le christianismcxe est une doctrine du salut de l’homme n’apparaît pas dans sa pensée. L’homme gidien a plutôt pour tâche de se libérer de la religion et de son influence étouffante. D’où son lent virement vers l’athéisme et le rejet de Dieu dans sa vieillesse.